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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/120

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d’Alfosse s’enflammoient, il ne douta plus de fa victoire, la vertu combattoit encore, mais elle eût été bientôt la victime de l’artifice, si un événement heureux ne fût venu à son secours. Avant de vous en parler, je dois vous entretenir du Chevalier, & de Madame d’Alfosse.

Le lendemain de l’enlèvement de Mademoiselle de Blezac, son digne père l’attendit comme de coutume à déjeuner. Voyant qu’elle n’arrivoit point il monta dans son appartement, la chercha dans toute la maison, s’en informa à ses gens, & parcourut tout le village, mais il ne découvrit aucune trace de sa malheureuse fille. Inquiet, désespéré, il alloit se retirer lorsqu’un homme l’approche, & lui dit qu’il a vu la veille, à dix heures du soir, un équipage prendre la route de sa maison : le Chevalier, frappé