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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/121

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frappé d’un pressentiment funeste, se rend sur le champ à Aimeville ; il y trouve Madame d’Alfosse, lui communique en tremblant ses inquiétudes : la Comtesse lui répond qu’elle n’a point vu Mademoiselle de Blezac. — Où est votre mari, lui demanda-t-il ? — Il est parti hier au soir pour Paris : — Nous sommes trompés, Madame : je suis le plus malheureux des pères, s’écria-t-il douloureusement, & vous la plus infortunée des femmes ! Ma fille… votre époux… le scélérat !… il n’emportera pas tranquillement son crime au tombeau. Ah, Madame ! il a abusé de l’amitié pour mieux tromper ma vigilance… il a pris avantage de ma misère pour me dépouiller du seul bien qui me reste… Je vais me jetter aux pieds du trône ; je vais implorer la Justice du Roi contre le