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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/149

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regarde, & me demande en colere, à qui est cette nombreuse famille ? Oubliez-vous que c’est la vôtre, lui dis-je ; je ne me souviens pas d’avoir des enfans, me repliqua-t-il d’un air étonné ; sa sœur & le chaplain entrerent dans ce moment, & l’assurerent que c’étoit les siens.

Convaincu de la vérité, il les fait approcher, la voix de la nature étouffée depuis si long-temps par son vice favori, se fit entendre alors, dans son cœur. Il les embrassa, les caressa, versa même quelques larmes, plaignit leur fort & le mien, promit, que si le Ciel lui rendoit la santé, il ne l’emploieroit dorénavant qu’à les rendre heureux. Puis tout-à-coup faisant une pause : malheureuse Sophie, me dit-il, en me prenant la main ; promettez-moi solemnellement d’exécuter ce que je vais vous