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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/40

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blant ce que mon cœur lui avoit répété mille fois tout bas.

Momens fortunés ! Hélas ! je n’y songe jamais sans un mélange de peines & de plaisirs.

Sa voiture étoit arrivée ; nous nous séparâmes avec la promesse de nous revoir le lendemain.

Tout s’embellissoit autour de moi ; la présence de Valincourt répandoit un charme sur toute la nature.

Sur ces entrefaites arriva chez le Marquis, sa parente, Madame d’Alenceau. Quoiqu’impérieuse & bizarre, je me liai cependant avec elle, parce qu’elle me félicita d’accepter l’invitation que m’avoit faite M. de Montillant de passer l’automne chez lui.

Rien ne s’opposoit plus à mon bonheur, je voyois Valincourt à chaque instant, & notre passion parut s’accroître avec l’habitude. Cependant