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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/39

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ment involontaire me fit serrer la sienne à mon tour : aussi-tôt le dangereux Valincourt se précipite à mes pieds ; ah Madame ! s’écria-t-il avec transport : serais-je assez heureux de vous attendrir ? Ma rougeur trahit mon cœur. Ma chere Elvire, continua t-il en couvrant mes mains de baisers ; ne refusez pas les hommages de l’amant le plus tendre, il n’a d’autre desir que de vous voir heureuse, de partager votre bonheur : je le jure à vos pieds, je n’aimerai que vous : du premier instant vous régnâtes dans ce cœur qui ne respire plus que pour vous. — Ma chere Elvire ! Ne me refusez pas un aveu d’où dépend mon bonheur. Quelques larmes furent ma réponse. Cependant Valincourt voulut avoir cet aveu mieux confirmé ; il voulut l’entendre de ma bouche. Je prononçai en trem-

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