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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/43

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voit me rejoindre bientôt en quittant la maison de M. de Montillant ; Valincourt n’eut plus le même empressement à m’accompagner ; je vous avoue que cette négligence m’affecta ; je comparai sa conduite présente à celle du passé ; cependant mon cœur fut encore ingénieux à l’excuser.

Peu de jours après mon arrivée à Paris, on me l’annonça ; ma joie fut extrême ; il me parut plus tendre que jamais. Je me livrai uniquement au plaisir de le voir ; & nous passâmes nos journées ensemble ; satisfaite de l’avoir avec moi, je ne recherchai point d’autre société.

Cependant, au bout de quelque tems, je m’apperçus qu’il devint triste ; il étoit rêveur, & paroissoit ennuyé. Il m’engagea plusieurs fois à sortir, à recevoir compagnie ; il me vantoit l’agrément des spectacles & de tous les divertissemens de Paris. Je lui ré-