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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/45

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Ce matin, en me rendant aux Tuileries, je rencontre un de ses gens ; j’arrête ma voiture, & m’informe de la santé de son maître : il se porte bien, Madame, me répondit-il, il est de retour depuis trois jours. — Depuis trois jours ! Et M. de Montillant est-il à Paris ? — Oui, Madame ; M. le Comte, M. le Marquis, Madame d’Alenceau, & Madame la Vicomtesse de Larac sont revenus ensemble. Aussi-tôt je congédie le domestique, & retournant sur le champ chez moi, je m’y livre au plus affreux désespoir. Voilà donc, m’écriai-je, cet amant fidele qui ne désiroit que mon bonheur, qui ne recherchoit que ma satisfaction. Ah, Valincourt ! perfide Valincourt… Il m’a toujours dit qu’il n’épouseroit que moi, il évitoit même toutes les occasions de voir Madame de Larac…