Aller au contenu

Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[54]

vez-vous pas continué à vous conduire d’après vos propres lumières ? Nous avions si bien commencé notre carrière. — Je connois, hélas ! mon erreur trop tard, répliqua-t-il. J’ai blessé votre délicatesse par une méfiance injurieuse. Malheureuses maximes ! vous n’êtes pas faites pour toutes les femmes : je ne le vois que trop ; les moyens dont je me suis servi pour vous rendre fidelle pouvoient seuls vous engager à me manquer de foi. Mon état vous prouve mes regrets. Ah ! ma chère femme, si le ciel m’accorde la vie, consentez-vous à retourner sur nos pas ? Je confirmai mon aveu par un baiser, & il parut plus tranquille.

Dès ce moment je ne quittai plus le chevet de son lit ; la tranquillité ammena bientôt la convalescence. Le bonheur habita de nouveau dans no-