Aller au contenu

Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[78]

— Quelle générosité, s’écria Madame de Verdillac. Tenez, Monsieur, lisez cette lettre & ce parchemin ; voyez de quoi un homme vertueux est capable, lorsque l’amour est fondé sur l’estime. Milord m’aimoit, mais je ne suis pas coupable.

Verdillac sorti de la léthargique tristesse qui l’absorboit, lit.

— Malheureux ! s’écria-t-il, faut-il qu’un étranger soit plus prévoyant que moi ? faut-il qu’il m’apprenne mon devoir ? Ah, Madame ! je connois plus que jamais ma faute. Ma pauvre femme ! mes pauvres enfans ! quel affreux précipice je creusai sous tes pas… pardon, ma chère & infortunée famille. Je suis indigne d’être ton père, & d’être l’époux de celle dont les vertus aggravent ma honte… comment réparer tant de torts ? Ton repentir, lui dit-elle en l’embrassant, effacera le passé. Elle lui tint en-