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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/87

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core quelques discours si tendres, qu’elle parvint enfin à le consoler.

Dès ce moment Verdillac se corrigea, & après avoir vécu pendant quelque temps avec la plus grande prudence, il mourut d’une maladie de langueur. On suppose que le souvenir de sa faute contribua beaucoup à abréger ses jours. Avant d’expirer, il fit venir ses enfans. Puisse, l’exemple funeste de votre pere, leur dit-il, vous garantir du vice dangereux dont vous avez manqué d’être la victime.

Vers la fin du veuvage de Madame de Verdillac, Milord revint, il lui témoigna le même empressement, & parvint enfin à lui faire accepter sa main. Elle fut plus heureuse avec ce second époux, qui fut aussi constant dans les liens de l’hymen qu’il avoit été fidele dans ceux de l’amour.

Vous voyez, Mesdames, dit Eu-