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Page:Vaucaire - Parcs et Boudoirs.djvu/134

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maient sur les branches, s’envolent. J’écoute avec inquiétude… Je n’entends plus rien. Autour de nous règne le silence.

SIAO-MAN

À quoi bon faire l’effrayée ? Quel homme pourrait venir à cette heure ?



Scène septième

les mêmes. pe-min-tchong apparaît au balcon de son pavillon.

PE-MIN-TCHONG.

(à part) J’entends…

FAN-SOU

Mademoiselle partons ; j’appréhende qu’il ne vienne quelqu’un.

SIAO-MAN

Qu’est-ce que tu as à craindre ?

FAN-SOU

Ah ! si Madame vient à savoir cela, elle dira que c’est moi la coupable.

pe-min-tchong fredonne le dernier couplet de sa chanson.
SIAO-MAN, se cachant avec Fan-Sou.

Il sait que nous sommes là. Que devinera-t-il ?

FAN-SOU.

Quoique nous ne pensons pas à l’amour, il va croire que l’amour nous amène ici.

SIAO-MAN.

Quels motifs pourraient autoriser un semblable soupçon ! Si tu veux partir, va-t-en ! Si tu veux rester, reste ! Je désire attendre encore un peu !

FAN-SOU

L’éclat de la lune peut nous trahir, je meurs d’inquiétude. (Elle disparaît.)

SIAO-MAN

Me voilà débarrassée de Fan-Sou. Prenons maintenant notre sac d’odeurs, et jetons-le sur le seuil de cette porte. Pe-Min-tchong ne tardera pas à l’apercevoir. (Elle sort.)