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Page:Vaucaire - Parcs et Boudoirs.djvu/137

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je transmigrerais dans le corps d’un chien ou d’un cheval pour te servir par delà la mort.

FAN-SOU.

Je viens savoir dans quel état vous êtes, et vous me contez des extravagances. Koung-fou-tseu a dit : « Je n’ai pas rencontré un homme aimant la vertu comme on aime le plaisir. » (Pendant qu’elle parle, Pe-Min-tchong écrit un billet).

PE-MIN-TCHONG

Remets-lui ce mot. Vois ce sachet d’odeurs ! (Fan-Sou le lui arrache et pousse Pe-Min-tchong en apercevant Sïao-Man sur la terrasse. — Il part).



Scène quatrième

sïao-man (sur la terrasse feuillette un livret), fan-sou.
SIAO-MAN.

D’où viens-tu ?

FAN-SOU.

On m’avait chargé de visiter Pe-Min-tchong qui est malade.

SIAO-MAN, vivement.

Malade !… comment va ce pauvre garçon ?

FAN-SOU, à part.

Il paraît qu’elle s’intéresse beaucoup à lui (À Sïao-Man). Subitement une fièvre s’est déclarée, son état s’aggrave de plus en plus et la maladie le conduit par degrés au tombeau.

SIAO-MAN.

Est-il possible qu’il soit en cet état ! (À part) Je n’ose l’interroger trop. Comment faire ? Quel remède ?

FAN-SOU (bien haut).

La question que Mademoiselle vient de m’adresser, décèle à point les sentiments de son cœur ; on peut lui parler franchement. Pe-Min-tchong n’est pas trop mal portant et m’a chargé de vous remettre cette écriture-là. J’ignore ce qu’il dit.