je transmigrerais dans le corps d’un chien ou d’un cheval pour te servir par delà la mort.
Je viens savoir dans quel état vous êtes, et vous me contez des extravagances. Koung-fou-tseu a dit : « Je n’ai pas rencontré un homme aimant la vertu comme on aime le plaisir. » (Pendant qu’elle parle, Pe-Min-tchong écrit un billet).
Remets-lui ce mot. Vois ce sachet d’odeurs ! (Fan-Sou le lui arrache et pousse Pe-Min-tchong en apercevant Sïao-Man sur la terrasse. — Il part).
Scène quatrième
D’où viens-tu ?
On m’avait chargé de visiter Pe-Min-tchong qui est malade.
Malade !… comment va ce pauvre garçon ?
Il paraît qu’elle s’intéresse beaucoup à lui (À Sïao-Man). Subitement une fièvre s’est déclarée, son état s’aggrave de plus en plus et la maladie le conduit par degrés au tombeau.
Est-il possible qu’il soit en cet état ! (À part) Je n’ose l’interroger trop. Comment faire ? Quel remède ?
La question que Mademoiselle vient de m’adresser, décèle à point les sentiments de son cœur ; on peut lui parler franchement. Pe-Min-tchong n’est pas trop mal portant et m’a chargé de vous remettre cette écriture-là. J’ignore ce qu’il dit.