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Page:Vaucaire - Parcs et Boudoirs.djvu/146

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FAN-SOU.

C’est votre faute, vous n’avez pas gouverné votre maison avec une autorité convenable.

MADAME HAN.

Tu m’insultes, toi ?

FAN-SOU, sournoise.

Ce courroux m’effraie comme le bruit du tonnerre. Votre époux avait ordonné certaine chose : « Si vous n’exécutez pas mes dernières volontés, vous a-t-il dit, cette désobéissance me tourmentera dans l’autre monde. »

MADAME HAN.

C’est vrai, je n’ai pas élevé ma fille assez rudement. J’étais trop confiante…

FAN-SOU.

Dans peu de jours, vous les mènerez à la chambre nuptiale.

MADAME HAN, à Sïao-Man.

Vous vous êtes couverte de honte (à Pe-Min-tchong). Et vous Monsieur, qui formez de coupables intrigues… (On entend un grand bruit, la porte du jardin est ouverte, Li-Kiang entre avec la foule.) Qui a le front de venir ici ?



Scène dernière

les mêmes, li-kiang.
LI-KIANG.

Je suis Li-Kiang. Mon nom de famille est Li, mon surnom Kiang, et mon titre honorifique Chin-tchi. Sa Majesté connaît bien la pureté et le désintéressement que je montre dans l’exercice de mes fonctions. (Sur un autre ton). Chargé d’un ordre, je viens de la maison de l’Empereur, fils sacré du Ciel, unique gouverneur de la Terre, grand-père de son peuple, (tous