— Oui, très bien.
— Tu es calme ?…
— Tout à fait calme.
— Allons, c’est pour le mieux. Je ne pensais pas te trouver aussi brave… D’ailleurs, tu ne sentiras rien, absolument rien… et tu seras si contente après… Ah ! mignonne ! quel débarras !…
Camille courut faire ses adieux à la baronne de Luzac qu’elle trouva plongée dans la lecture des contes de Perrault.
— Tu emmènes miss Ketty, n’est-ce pas ? demanda la vieille dame.
— À quoi bon, grand’mère ?… Je ne sortirai jamais sans Nina, et, puisqu’elle veut bien me chaperonner, je ne puis, par délicatesse, lui imposer toujours la présence d’un tiers.
— Fais à ta guise, petite ; je te sais assez raisonnable pour te conduire toute seule… Tu m’écriras souvent ?…
— Oui, grand’mère.
— Ne reste pas plus de quinze jours, et, surtout, ne te fatigue pas.
— Le temps de me guérir de ce vilain rhume… Il fait si froid, ici !
— Oui, oui, va te distraire, c’est de ton