Aller au contenu

Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


UNE JEUNE FEMME
(penchée sur la rampe)


Elle porte sur ses épaules, le manteau
Qu’Agamemnon, jadis, lui offrit à Mycènes.


UNE AUTRE FEMME
(poussant devant elle ses enfants)

Laissez passer les tout petits ;
Il faut que leurs regards ravis
Se souviennent un jour d’avoir touché Hélène.


(Les gardes font ranger la foule devant Hélène et Ménélas
qui débouchent sur la scène par l’escalier monumental
et se tiennent au fond)


POLLUX
(à Ménélas)


Seigneur, voici le jour qu’ont appelé mes vœux :
Après vingt ans de deuil, de guerre et de tueries
Vainqueurs, enfin, de Troie et de la mer, tous deux