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Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/81

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ÉLECTRE


Ô cœur trop indulgent qui ignorez la haine !
Ô confiance aveugle et insensée…


MÉNÉLAS
(souriant)


Enfant…
Voici que le soir tombe avec la paix et l'ombre,
Et les brises de mer dans le jour étouffant ;
Veux-tu, comme autrefois, gagner le coteau sombre
Où je te menais voir se diviser au loin
Les chemins qui s'en vont vers Argos et Tyrinthe ?
Tu pourras m'y redire encor ce qui te point,
Et je pourrai sourire en écoutant tes craintes


(À Pollux qui paraît)


Nous accompagnez-vous, Pollux, dans la forêt ?


POLLUX


Je viens dire aux bergers que demain, ils ramènent
Béliers, agneaux, brebis, des prés vers les marais