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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/164

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Et qu’importe qu’elle soit d’or
La chaîne
Qui lie au même anneau d’un port
Nos deux barques humaines ! »
Et doucement tes pleurs me laissaient voir ta peine.

Et tu disais,
Et tu disais encore :
« Quittons-nous, quittons-nous, avant les jours mauvais.
Notre existence fut trop haute
Pour se traîner banalement de faute en faute. »
Et tu fuyais et tu fuyais
Et mes deux mains éperdûment te retenaient.

Non, mon âme jamais de toi ne s’est lassée.