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Page:Verhaeren - Les Plaines, 1911.djvu/122

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La Saison dorée


Lacs d’or dont les blés mûrs sont les roseaux penchants,
Les champs,
De l’un à l’autre bout des plaines,
Gonflent leurs flots inapaisés sous les haleines
Du vent qui naît à l’aube et s’endort au couchant.

C’est l’heure où la verdure, à l’ombre, est déjà noire ;
Mais les moissons, avec leurs feux, avec leurs moires,
Roulent si bellement sous l’antique soleil,