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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/152

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poèmes, iiie série

Elle peut-être a su le texte obscur
De mes rancœurs et de mes lourds silences
Et, dans ma volupté, tuer le lys impur.

Sainte pour moi et claire et lentement
Comme une étoile, un soir d’ombre lucide,
Seule, elle s’en alla fleurir le firmament.

Les étoiles diamantent son cœur,
Depuis, qu’en des dortoirs de lune,
Elle est dormante, au clair de son nouveau bonheur.

Elle est morte, sans bruit, tout doucement,
Mais si calme, dans l’humble pose
De l’agonie et de la paix de son moment.

Ses bonnes mains de consolation
— Oiseaux d’espoir — se sont levées
Vers sa lointaine et attirante assomption,