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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/153

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les apparus dans mes chemins


Là-haut, en un jardin si rempli de fleurs d’or
Et si flamboyant de lumière
Que les ombres des fleurs y sont de l’or encor.

Depuis — elle m’assiste, ainsi qu’on aide un pauvre enfant
Qui simplement, un jour, s’en vint au monde,
Sans trop savoir juger, qu’il fut longtemps,

En son pays de tristesse et de nuit,
La morne fleur de sa propre misère,
Pour la sombre abeille de son ennui.

Et qui sans se juger encor, tout simplement,
— Après combien de pleurs, d’affres et de tortures —
S’en est venu vers un séjour d’apaisement,

Grâce toujours à la sainte, dont le cœur
Et les conseils calmes et volontaires
Ont doucement rendu son cœur meilleur.