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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/20

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poèmes, iiie série


Le passeur d’eau, les bras tombants,
S’affaissa morne, sur son banc,
Les reins rompus de vains efforts,
Un choc heurta sa barque, à la dérive,
Il regarda, derrière lui, la rive :
Il n’avait pas quitté le bord.

Les fenêtres et les cadrans,
Avec des yeux béats et grands
Constatèrent sa ruine d’ardeur,
Mais le tenace et vieux passeur
Garda tout de même, pour Dieu sait quand,
Le roseau vert, entre ses dents.