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Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/147

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deux jours de navigation.

qui va l’amener dans les eaux dudit bâtiment.

Une heure plus tard, les deux navires sont par le travers l’un de l’autre, séparés par une distance de trois ou quatre milles environ.

La brise est alors complètement tombée. Le navire, qui est un long-courrier, un trois-mâts de commerce, s’occupe de serrer ses hautes voiles. Il est inutile de compter sur le retour du vent pendant la nuit, et demain, sur cette mer si calme, ce trois-mâts sera nécessairement à cette place. Quant à l’Ebba, mue par son mystérieux propulseur, elle continue de s’en rapprocher.

Il va de soi que le capitaine Spade a commandé d’amener les voiles, et l’opération est exécutée, sous la direction du maître Effrondat, avec cette promptitude que l’on admire à bord des yachts de course.

Au moment où l’obscurité commence à se faire, les deux bâtiments ne sont plus qu’à un intervalle d’un mille et demi.

Le capitaine Spade se dirige alors vers moi, m’accoste près de la coupée de tribord, et, sans plus de cérémonie, m’enjoint de descendre dans ma cabine.