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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/134

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seconde patrie.

Waldegg, s’étendait le lac des Cygnes, que les pluies remplissaient au cours de la mauvaise saison, mais dont le niveau baissait à un étiage inutilisable pendant la saison sèche. Les saignées qu’on y eût pratiquées n’auraient pas permis l’écoulement des eaux devenues trop basses alors. Or, par un emprunt fait au ruisseau des Chacals, si l’on parvenait à maintenir dans le lac un trop-plein constant, il serait facile de le déverser sur les terrains environnants, et d’y porter, avec un système de dérivation bien compris, de nouveaux éléments de fertilité.

Il est vrai, la distance entre la cascade et la pointe sud du lac était d’une bonne lieue, et d’établir une conduite de cette longueur, cela n’eût pas laissé d’être un important travail. Combien de troncs de sagoutier il aurait fallu abattre !

Heureusement, une nouvelle étude du sol faite par Ernest et M. Wolston démontra que l’on pouvait de beaucoup réduire la longueur des conduites.

Et voici ce qu’Ernest dit un soir, alors que les deux familles étaient réunies dans la salle commune, après une journée bien employée au dehors comme au dedans :

« Père. M. Wolston et moi nous avons déterminé le nivellement. Il suffira d’élever les eaux du ruisseau des Chacals à une trentaine de pieds pour les amener sur un espace de deux cents toises à l’endroit où le sol reprend sa pente vers