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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/135

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seconde patrie.

le lac des Cygnes. À partir de cet endroit, une tranchée canalisera l’eau et l’enverra directement dans le lac.

– Bien, déclara M. Zermatt, le travail, dans ces conditions, serait très simplifié…

– Et alors, ajouta M. Wolston, c’est le lac des Cygnes qui servira de réservoir pour arroser les champs de Waldegg, de Zuckertop, même ceux de l’ermitage d’Eberfurt. Nous ne lui fournirons, d’ailleurs, que la quantité d’eau nécessaire aux irrigations, et, dans le cas où se produirait un trop-plein, on l’écoulerait aisément vers la mer.

– C’est entendu, conclut M. Zermatt, et, ce canal achevé, nous aurons droit aux remerciements des futurs colons…

– Mais non des anciens qui se contentaient de ce que la nature leur avait donné !… observa Jack. Pauvre ruisseau des Chacals, on va le fatiguer à tourner une roue… on va lui prendre une partie de lui-même… et tout cela pour enrichir des gens que nous ne connaissons seulement pas !

– Décidément, Jack n’est pas pour la colonisation !… dit Mme Wolston.

– Nos deux familles installées sur ce district, et leur existence assurée, que pourrions-nous désirer de plus, madame Wolston ?…

– Bon !… les idées de Jack se modifieront avec les améliorations que vous allez apporter, dit Annah Wolston.