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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/198

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seconde patrie.

être exécuté qu’au retour de la saison d’été.

Il va sans dire que les portions de l’île déjà visitées avaient été relevées par Ernest, d’après des mesures assez exactes. Le littoral septentrional se développait sur une douzaine de lieues : au levant, il dessinait une ligne presque régulière du cap de l’Est à l’ouvert de la baie du Salut ; puis, ladite baie se creusait en forme d’outre pour se relier à la côte rocheuse entre la grève de Falkenhorst et les récifs du cap de l’Espoir-Trompé ; à partir de ce point, en allant vers l’ouest, s’évidait la baie des Nautiles, terminée par le cap Camus, dans laquelle se jetait la rivière Orientale ; enfin, largement arrondie, se découpait la grande baie des Perles, entre l’arche et le promontoire opposé, en retour duquel, à quatre lieues au large dans le sud-ouest, gisait la Roche-Fumante. Ainsi la Terre-Promise, contenue entre la mer d’un côté, la baie des Nautiles de l’autre, fermée par une longue circonvallation, qui s’étendait du goulet de la baie du Salut au fond de la baie des Nautiles, était impénétrable, si ce n’est par le défilé de Cluse sur sa limite méridionale. Cette aire de quatre lieues carrées environ renfermait le ruisseau des Chacals, le rio de Falkenhorst, le lac des Cygnes, les habitations de Felsenheim et de Falkenhorst, les métairies de Waldegg, de Zuckertop et de l’ermitage d’Eberfurt.

L’exploration se poursuivit en suivant les berges du cours d’eau, dont M. Zermatt ne vou-