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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/47

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seconde patrie.

vient de ce côté, je serai bien placé pour l’entendre. »

Au surplus, lovent ayant passé au nord, bien qu’il fût très faible, les circonstances étaient favorables. Des décharges d’artillerie parties de l’ouest et de l’est devaient être facilement entendues, si la distance n’excédait pas une lieue et demie.

M. Zermatt alla se poster sur le côté du hangar.

Alors, en ménageant les intervalles de temps convenus, Jack fit trois fois feu de la batterie. Puis, il accourut aussitôt près de son père, et tous deux demeurèrent là, immobiles, l’oreille tendue vers l’est.

Une première détonation parvint assez distinctement jusqu’à l’îlot du Requin.

« Père… s’écria Jack, le navire est toujours là !…

— Écoutons ! » répondit M. Zermatt.

Six autres détonations, à intervalles réguliers, suivirent la première. Ainsi, non seulement le bâtiment répondait, mais il semblait dire que les choses ne dussent pas en rester là.

À cet instant M. Zermatt, après avoir agité le pavillon, le planta près de la batterie. Si les détonations du navire n’étaient pas parvenues à Felsenheim, du moins y saurait-on qu’aucun danger n’était à craindre.

Et d’ailleurs, une demi-heure après, lorsque