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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/223

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seconde patrie.

cales lorsque Fritz et ses compagnons atteignirent l’ermitage d’Eberfurt.

Personne dans la métairie, et, s’il y avait lieu de le regretter, il ne fallait cependant pas en être surpris.

La maisonnette était en bon état. Après que la porte et les fenêtres eurent été ouvertes, on procéda à une installation qui ne devait durer qu’une dizaine d’heures.

Suivant l’habitude de M. Zermatt, l’habitation était prête à recevoir les deux familles qui la visitaient plusieurs fois par an. Les couchettes furent destinées à Jenny, Doll, Suzan, au petit Bob et au capitaine Gould. Le sol du hangar, couvert d’herbes sèches, suffirait aux autres pour cette dernière nuit qui précédait leur retour.

En outre, Eberfurt était toujours muni de provisions pour une semaine.

Jenny n’eut que la peine d’ouvrir de grands paniers d’osiers renfermant des conserves de diverses sortes, du sagou, de la cassave ou farine de manioc, de la viande et du poisson salés. En fait de fruits, figues, mangles, bananes, poires, pommes, il n’y avait qu’un pas à faire pour les cueillir aux arbres, et aussi pour récolter les légumes dans le potager.

Il va sans dire que la cuisine et l’office étaient garnis de leurs ustensiles. Dès qu’un bon feu de bois pétilla dans l’âtre, la marmite fut placée sur son trois-pieds. On puisa l’eau à une dérivation de la rivière Orientale, qui alimentait le