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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/224

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seconde patrie.

réservoir de la métairie. D’ailleurs, ce qui réjouit particulièrement, ce fut de pouvoir s’offrir quelques verres d’un vin de palme, provenant des tonneaux du cellier.

« Eh ! eh ! s’écria le bosseman, il y a longtemps que nous étions au régime de l’eau claire…

– Aussi, nous allons vous faire raison, mon brave Block, s’écria Fritz.

– Tant que vous voudrez, répondit le bosseman. Rien d’agréable comme de boire à la santé les uns des autres avec ce bon vin de pays !…

– Buvons donc, répondit François, au bonheur de revoir nos parents et nos amis à Falkenhorst ou à Felsenheim ! »

Au choc des verres, trois hurrahs furent poussés en l’honneur des familles Zermatt et Wolston.

« En vérité, fit observer John Block, il y a en Angleterre et ailleurs bien des auberges qui ne valent pas celle de l’ermitage d’Eberfurt…

– Et remarquez, Block, répondit Fritz, qu’ici l’hospitalité ne coûte rien ! »

Le repas achevé, Jenny, Doll, Suzan et l’enfant dans une chambre, le capitaine Gould dans l’autre, Fritz, François, James et le bosseman sous le hangar, allèrent prendre un repos dont ils avaient grand besoin après une si longue étape.

Cette nuit se passa dans les meilleures conditions de sécurité, et tous ne firent qu’un somme jusqu’au lever du soleil.