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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/253

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seconde patrie.

bande doit être en éveil…» recommanda le capitaine Gould.

Tous les regards se portèrent vers la mer.

Aucun navire n’apparaissait qui, d’après la proximité de la détonation, aurait dû être à la hauteur de l’îlot de la Baleine. Au large, le bosseman ne signala qu’un canot, monté par deux hommes, qui cherchait à rallier la grève de Falkenhorst.

« Si c’étaient Ernest et Jack ?… murmura Jenny.

– Non… répondit Fritz, ces deux hommes sont des naturels, et le canot est une pirogue…

– Mais pourquoi se sauvent-ils ?… demanda François. Est-ce qu’ils sont poursuivis ?… »

Fritz poussa un cri – un cri qui tenait à la fois de la joie et de la surprise !

L’éclat d’une vive lumière au milieu d’un jet de vapeur blanche était arrivé à ses yeux, et presque aussitôt retentit une seconde détonation que répercutèrent les échos du littoral.

En même temps, un projectile, rasant la surface de la baie, fit jaillir une gerbe d’eau à deux brasses de l’embarcation, qui continua de fuir à toute vitesse vers Falkenhorst.

« Là… là !… s’écria Fritz. Mon père… M. Wolston… tous les nôtres sont là…

– À l’îlot du Requin ?… dit Jenny.

– À l’îlot du Requin ! »

En effet, c’était de cet îlot qu’étaient parties la première détonation, puis la seconde avec le