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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/115

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CHAPITRE II


Poème égyptien


NÉFÉROU-RA[1]


Dans la galerie historique de Leconte de Lisle un seul poème représente la civilisation de l’ancienne Égypte. C’est peu si l’on songe à la longue durée de cette civilisation et à l’importance des monuments qu’elle nous a laissés. Mais le poème est du moins très synthétique et il nous transporte à l’époque la plus glorieuse de l’histoire des Égyptiens : les rois de Karnak ont imposé leur domination à toute la terre de Kêmi, qu’ils couvrent d’édifices somptueux ; la Mésopotamie reconnaît leur suzeraineté ; l’Asie entière a les yeux fixés sur eux.

Le curieux récit qui a servi de source au poète vient d’une inscription découverte par Champollion dans le temple de Khonsou à Thèbes, enlevée en 1846 par Prisse d’Avennes et donnée par lui à la Bibliothèque nationale de Paris. La Bibliothèque en fit faire une magnifique reproduction sur papier de luxe pour l’Exposition universelle de 1855, et à cette occasion le vicomte E. de Rougé la traduisit et la commenta dans une série d’articles publiés par le Journal asiatique, puis réunis en un volume sous ce titre :


  1. Poèmes barbares, IV.