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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/116

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Étude sur une stèle égyptienne appartenant à la Bibliothèque Impériale[1].

L’inscription est surmontée d’un tableau.

À gauche, un roi casqué offre l’encens devant une barque sacrée. Une légende appelle ce roi Ramsès-Meriamen, c’est-à-dire Ramsès chéri d’Amon. La barque est portée sur les épaules de dix prêtres. Deux autres suivent, l’un tenant un parasol, l’autre lisant un hymne sur un volume à moitié déroulé. Au milieu de la barque est un naos fermé où repose un dieu, que la légende appelle « Chons en Thébaïde, bon protecteur ». Devant et derrière le naos on a figuré un adorant, sur le devant de la barque un étendard en plumes d’autruche, un lion diadème, un urœus portant le disque solaire. Aux deux extrémités, la tête symbolique de Chons, à savoir une tête d’épervier coiffée du disque lunaire.

À droite, un prêtre offre l’encens devant une autre barque sacrée. Celle-ci n’est portée que par quatre prêtres. Ici, ni parasol, ni étendard. Dans le naos fermé repose un dieu que la légende appelle « Chons protecteur de l’Égypte, dieu grand qui chasse les rebelles ».

Avant de résumer le récit conté par l’inscription, disons brièvement qui est le dieu Chons et pourquoi il a deux statues.

Chons est le fils d’Amon ; il est le dieu-fils de la trinité thébaine.


  1. Paris, 1858. (Extrait du Journal asiatique, août 1857, juin-septembre 1858.)