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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/119

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l’année. Les princes de toute la terre vinrent se prosterner à ses pieds et lui apportèrent de l’or, de l’argent, du cuivre. Le chef de Bachtan fit mieux : il amena sa fille aînée. Elle était belle, « elle plut au roi par dessus toute chose » ; il lui donna en qualité de première épouse royale le nom de Néférou-Ra, la beauté du soleil, et à son retour en Égypte, il la consacra comme reine avec tous les rites.

Un jour, continue l’inscription, le roi reçoit une ambassade de son beau-père. Bint-Reschit[1], la jeune sœur de la reine Néférou-Ra, est malade et le prince de Bachtan demande un médecin à son gendre. Celui-ci réunit ses docteurs, en choisit un, l’expédie à Bachtan.

Onze ans plus tard, nouvelle ambassade. La princesse est toujours malade. Son père demande cette fois qu’on lui expédie un dieu.


Le roi revint en la présence de Chons, dieu tranquille dans sa perfection, pour lui dire: « Mon bon Seigneur, je reviens pour t’implorer en faveur de la fille du prince de Bachtan. » Le roi fit conduire Chons, dieu tranquille dans sa perfection, vers Chons, conseiller de Thèbes, dieu grand qui chasse les rebelles. Sa Majesté dit à Chons, dieu tranquille dans sa perfection : « Mon bon Seigneur, si tu voulais tourner ta face vers Chons, le conseiller de Thèbes, le grand dieu qui chasse les rebelles et l’envoyer au pays de Bachtan par une grâce insigne. » Puis Sa Majesté dit : « Donne-lui ta vertu divine, j’enverrai ensuite ce dieu pour qu’il guérisse la fille du prince de Bachtan. » Par sa faveur la plus insigne, Chons de Thébaïde, dieu tranquille dans sa perfection, donna quatre fois sa vertu divine à Chons, conseiller de Thèbes[2].


  1. La fille de la Joie, d’après Maspéro, les Contes…, p. 163.
  2. Traduction de Rougé.