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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/120

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Chons, conseiller de Thèbes, part dans son grand naos. De nombreux cavaliers marchent à sa gauche et à sa droite. Il arrive à Bachtan après un voyage d’un an et cinq mois, est reçu magnifiquement, guérit la princesse en donnant à l’esprit qui demeure en elle l’ordre de la quitter. Le père de la malade offre de riches présents à Chons, et aussi à l’esprit. Puis, joyeux de la guérison, il forme le noir projet de garder chez lui un dieu si utile. Mais, au bout de trois ans et neuf mois, il voit en songe Chons qui s’enfuit sous la forme d’un épervier. Docile à cet avis, il comble le dieu de cadeaux et le renvoie en Égypte. En la trente-troisième année du règne de Ramsès, Chons, conseiller de Thèbes, rejoignit sa demeure et rendit compte de sa mission à Chons, dieu tranquille dans sa perfection : c’est probablement l’entrevue des deux Chons, après le retour du voyageur, qui fait le sujet du tableau initial.


Cette inscription a longtemps passé pour un document officiel. Tout contribuait à la faire paraître telle : les dates échelonnées tout le long du texte, les détails du cérémonial pharaonique mis en scène avec un soin scrupuleux, les titres prêtés au souverain, et qui sont ceux que prend dans ses rescrits Ramsès II (Sésostris), la vraisemblance même des faits. Mais il est aujourd’hui établi que le monument est un faux, commis par les prêtres de Khonsou dans l’intention de rehausser la gloire de leur dieu et l’importance de leur temple. D’après A. Erman, qui a reconnu le faux, l’inscription aurait été fabriquée aux environs de l’époque ptolémaïque. D’après M. Maspéro, qui en donne une traduc-