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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/322

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siens en très grans honneurs louables, et as gens de Paris aussi.

Et en cest an meismes, le prince de Tarente[1], environ la feste de la Magdalene, espousa la fille de Charles conte de Valois, de Katerine sa femme heritiere de Constantinoble.

Et en ce meismes an, le mardi après la feste de la Magdalene[2], furent appelez, du mandement du roy, à Courtrai[3], les barons et les prelas, et là fu la pais faite entre le roy et les Flamens par telle maniere que les Flamens satiffieroient au roy de la somme d’argent qui pieça avoit esté ordenée ; et leurs forteresces, dès maintenant, jusques à certain temps qui leur fu dit, et selon ce que les deputez du roy ordeneroient, il les feroient abatre à leurs propres couz et despens, et commenceroient à Bruges et puis à Gant. Item, il rendroient à messire Robert, filz au conte de Flandres, toute la chastelerie de Courtrai avec les appartenances ; et de ces choses tenir il baudroient hostages à greigneur seurté.

En cest an, Henri roy des Romains priva publique-

  1. Philippe, prince de Tarente, fils de Charles II d’Anjou, roi de Naples, mort le 6 mai 1309, épousa à Fontainebleau, le 30 ou le 31 juillet 1313, Catherine de Valois, fille de Catherine de Courtenay, deuxième femme de Charles de Valois. Ce mariage fut célébré en même temps que celui de Philippe de Valois avec Jeanne de Bourgogne (J. Petit, Charles de Valois, p. 122-123, et J. Viard, Philippe VI de Valois avant son avènement au trône, dans Bibl. Éc. des chartes, t. XCI (1930), p. 309, note 4).
  2. 24 juillet 1313.
  3. C’est sans doute de l’assemblée d’Arras qu’il est parlé dans ce paragraphe ; cf. Funck-Brentano, Philippe le Bel en Flandre, p. 633 à 642.