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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/323

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ment le roy Robert de Sezille[1] de sa coronne et de son royaume pour la cause de ce qu’il avoit failli de comparoir par devant lui à certain temps ; laquelle privacion, le pape Climent reputa estre pour nulle ; et se aucune estoit, du tout il l’annichiloit pour moult de causes, lesquelles sont en ses constitucions alleguées, lesquelles seroient moult longues à mettre en escript.

Et en cest an, ou moys de juillet, i ost fu ordené de par l’emperere contre le roy de Sezille, et là ot l’emperere moult de belles victoires.


LXIX.
De la mort Henri emperere de Rome[2].

Et en cest an meismes, Henri emperere des Rommains entra en la voie de l’université de char humaine et morut[3], et en la cité de Pise fu honnorablement en-

  1. Robert, dit le Sage et le Bon, avait succédé en 1309, dans le royaume de Naples, à son père Charles II, dit le Boiteux. Henri VII le priva de ses états et l’attaqua parce qu’en 1312 il avait fait de l’opposition à son couronnement à Rome et, en 1313, avait accepté la seigneurie de la ville de Florence (Art de vér. les dates, in-fol., t. III, p. 827 ; voir aussi Muratori, t. IX, col. 1114).
  2. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 397-401, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 607 à 609.
  3. Henri VII mourut à Buonconvento (Italie, prov. de Sienne) le 24 août 1313. Cf., sur sa maladie et sa mort, Ferreti Vicentini historia, dans Muratori, Rerum italicarum scriptores, t. IX, col. 1115-1118. La Continuation de G. de Nangis dit seulement, sur sa mort : « morbo pariter et febre correptus, vel ut dicebant aliqui, eucharistiam sumendo de manu sacerdotis et proprii confessoris de ordine Fratrum Prædicatorum