Aller au contenu

Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il fu là, il se fist armer des armes qu’il avoit portées en la bataille des Flamens, et puis monta sus i destrier, et ainsi entra en l’eglise de Nostre Dame de Chartres, et très devotement la mercia et li presenta ledit cheval où il estoit montez et toutes ses armeures.

[1]Item, en l’an dessus dit ; c’est à savoir le treziesme jour d’octembre, la royne Climence, femme jadis au roy Loys Hutin, trespassa, et en l’eglise des Freres Prescheurs de Paris fu enterrée.

[2]Item, en ce temps, Loys le conte de Flandres, à la requeste duquel, en partie, le roy Phelippe avoit entrepris la guerre des Flamens derrenierement finée, n’oblia pas les paroles que le roy Phelippe li avoit dites quant il parti de Flandres, si comme dessus sont escriptes ; c’est à savoir qu’il gardast justice, et si fist-il. Car dedenz trois moys ou environ, il extirpa de ceulz qui avoient esté conspirateurs et detracteurs contre le roy et contre li, et en mist et fist metre à mort jusques au nombre de xm ou environ, si comme l’en maintenoit communement.[3]Mais le principal capitaine des

    La guerre de Flandre, dans Bibl. de l’Éc. des chartes, t. LXXXIII (1922), p. 379, note 4).

  1. Chronique de Richard Lescot, § 14. La Continuation de la Chronique latine de G. de Nangis, t. II, p. 104, ne donne pas le jour et dit seulement : « circa medium mensis octobris ». Cf. Chronique parisienne anonyme, dans Mémoires de la Soc. de l’hist. de Paris, t. XI, § 184, et Douët d’Arcq, Nouveaux comptes de l’argenterie des rois de France, p. 37.
  2. Chronique de Richard Lescot, § 15 ; cf. Continuation de G. de Nangis, t. II, p. 102. Sur la répression exercée par Louis de Nevers en Flandre à la fin de l’année 1328, voir Kervyn de Lettenhove, Histoire de Flandre, t. III, p. 151 à 155.
  3. Continuation de G. de Nangis, t. II, p. 103.