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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/132

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de France le requiert. Et aveques ce, nous promettons en bonne foy, tenir et garder effectuelment les paix et accors faiz entre les roys de France et les roys d’Angleterre dux de Guyenne et leurs predecesseurs roys d’Angleterre et ducs de Guyenne. Et en ceste maniere sera fait et seront renouvellées les dites lettres par lesdiz roys et ducs et leurs successeurs ducs de Guyenne et conte de Pontif et de Monstroille, toutes les foiz que le roy d’Angleterre duc de Guyenne et ses successeurs ducs de Guyenne et conte de Pontif et de Monstroille qui seront pour le temps, entreront en l’ommage du roy de France et de ses successeurs roys de France.

En tesmoignance desquelles choses, à cestes noz lettres ouvertes, avons fait mettre nostre grant seel. Donné à Eltham le trentiesme jour de mars l’an de grâce mil trois cenz et trentisme premier, et de nostre regne quint.

Quant le roy de France ot receu du roy d’Angleterre ledit hommage en la maniere que dessus est contenu, lors furent les joustes commenciées moult belles et moult grans, et ilecques le roy d’Angleterre moult grandement honnoré. Et après ce que ces choses furent ainsi faites et acomplies, les ii roys pristrent congié l’un à l’autre, et s’en retourna le roy de France à Biauvais[1], et le roy d’Angleterre s’en retourna tantost en Angleterre.

[2]En ce temps, envoia le roy de Chipre[3] solempniex

  1. D’après son Itinéraire, Philippe VI fut en effet à Beauvais le 12 juin.
  2. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, t. II, p. 108 à 111.
  3. Hugues IV (1324-1359).