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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/19

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encore le texte de la Continuation de Guillaume de Nangis, mais en suivant le plus souvent la leçon de Richard Lescot[1]. Elles l’utilisent même avec un tel soin que l’éditeur de sa chronique croit qu’il n’est pas « téméraire de prétendre que Richard Lescot n’a pas été étranger à leur rédaction, au moins pour le règne de Philippe de Valois[2] ». Si nous ne pouvons assurer qu’il en fut effectivement le rédacteur, nous devons au moins reconnaître qu’elles le suivent fréquemment.

Reçu comme moine à Saint-Denis le lendemain de Noël 1329[3], Richard Lescot travailla à la Chronique de Géraud de Frachet, dont les religieux de cette abbaye voulurent assurer la continuation[4], et sa chronique publiée par Jean Lemoine ne serait, d’après son éditeur, « qu’une partie des Continuations de Géraud de Frachet rédigées à Saint-Denis[5] ». Or, dans le tome VIII, nous avions déjà constaté[6] que les Grandes Chroniques suivaient la Continuation de Géraud de Frachet de préférence à la Chronique de Guillaume de Nangis et à ses continuations. Dans le tome IX, pour la période antérieure à 1344, lorsqu’elles ne sont pas originales ou qu’elles ne suivent pas une autre leçon, le texte qu’elles traduisent presque toujours est celui de Richard Lescot plutôt que celui de la Continuation de Guillaume de Nangis[7]. À partir du chapitre xxxiii, c’est-à-dire pour la

  1. Chronique de Richard Lescot, éd. Jean Lemoine, p. xxxix.
  2. Ibid., p. xliii.
  3. « In crastino Natalis Domini » (Chronique, p. 16, § 31).
  4. Grandes Chroniques, t. VIII, p. xi-xiii.
  5. Chronique de Richard Lescot, p. xvi.
  6. Grandes Chroniques, t. VIII, p. xiii.
  7. Ainsi ont été traduits de Richard Lescot plutôt que de Guillaume de Nangis : le chap. ii ; le chap. iii, sauf les deux derniers