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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/21

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rents passages des Grandes Chroniques tirés « de la même source que celle à laquelle puisèrent la Chronographia regum Francorum, les Anciennes Chroniques de Flandre et Istore et croniques de Flandres ». Dans le tome IX, les emprunts faits à cette source sont beaucoup plus nombreux et plus étendus que dans le volume précédent[1]. M. H. Moranvillé, l’éditeur de la Chronographia, s’appuyant sur un certain nombre de fautes relevées dans l’édition des Grandes Chroniques de Paulin Paris, concluait que « le texte meilleur est l’origine du texte moins bon et moins complet[2] », par conséquent que le texte de la Chronographia serait celui que les Grandes Chroniques auraient souvent traduit. Déjà, MM. H. Pirenne[3] et A. Molinier[4] ont démontré que c’étaient plutôt les Grandes Chroniques qui avaient été une des sources de la Chronographia, et la critique de M. Moranvillé donne de nouvelles preuves de la légèreté avec laquelle Paulin Paris transcrivit le manuscrit des Grandes Chroniques[5]. Ainsi t. V, p. 312, il imprime :

  1. Les Grandes Chroniques ont puisé à cette source tout ce qui concerne la campagne de Philippe VI contre les Flamands en 1328 (p. 82 à 91) ; le paragraphe relatif au duc de Brabant et au comte de Hainaut (p. 126 à 128) ; le passage sur l’envoi de Raoul, comte d’Eu, en Angleterre (p. 134) ; les deux premiers paragraphes du chap. xii (p. 142 à 145) ; la fin du chap. xv, p. 162, depuis Quant ceulz de Gant, à p. 166 ; le chap. xix depuis la note 3, p. 181 ; les chap. xx à xxiii ; la majeure partie du chap. xxiv et les chap. xxv à xxvii.
  2. Chronographia regum Francorum. Avant-propos, p. xxxi.
  3. Bulletin de la Commission d’histoire de Belgique, 5e série, t. VIII, no 3. Cf. les Sources de la chronique de Flandre jusqu’en 1342, dans Études d’histoire du moyen âge dédiées à Gabriel Monod, 1896, p. 361.
  4. Revue historique, 1898, t. LXVII, p. 90 et 91.
  5. Dans l’Introduction au t. I de notre édition, p. xxvii à xxx,