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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/351

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Jame[1] près de Saint Germain en Laye. Et fu la teste faite à une ville qui est appellée Muriaux[2] près de Meullent. Laquelle contesse de Bouloingne avoit esté femme de monseigneur Phelippe filz du duc Huedes de Bourgoingne[3], lequel monseigneur Phelippe avoit esté mort de sa mort naturele devant Aguillon, lorsque ledit duc de Normandie y fut à siege, l’an mil CCCXLVI. Laquelle contesse avoit esté fille du conte de Bouloingne Guillaume et de la fille de Loys conte d’Evreux. Et tenoit ladite contesse de Bouloingne, tant de son heritage comme de l’eritage de deux enfans qu’elle avoit dudit Phelippe de Bourgoigne, le duchié de Bourgoigne et les contez d’Artoys, de Bouloingne et d’Auvergne, et autres terres pluseurs.


Incidence de cens qui se batoient[4].

Item, en celi an mil CCC XLIX dessus dit, ou mois d’aoust, s’esmut ou royaume de France, en aucunes parties, une secte de gens qui se batoient d’escourgiees

  1. Sainte Jame, auj. Sainte-Gemme, Seine-et-Oise, arr. de Versailles, cant. de Marly-le-Roi, comm. de Fencherolles.
  2. Les Mureaux, Seine-et-Oise, arr. de Versailles, cant. de Meulan.
  3. Philippe, comte de Boulogne et d’Auvergne, fils d’Eudes IV, duc de Bourgogne, mourut des suites d’une chute de cheval devant Aiguillon, probablement le 10 août 1346 (E. Petit, Hist. des ducs de Bourgogne de la race capétienne, t. VIII, p. 9 à 11).
  4. Sur les Flagellants, voir Chronique de Richard Lescot, p. 84, § 197 ; Gilles le Muisit, éd. Lemaître, p. 222-223 et 227 à 248 ; Continuation de G. de Nangis, t. II, p. 216 à 218 ; Jean le Bel, t. I, p. 223 à 226 ; Froissart, éd. Luce, t. IV, p. 100-101 et 330-332, et éd. Kervyn de Lettenhove, t. XVIII, p. 305 à 317.