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Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/252

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vous m’avez effrayée, & que votre éloignement & votre retard m’ont fait paſſer de cruels momens ! Avez-vous entendu ces hurlemens horribles ? Ils ont frappé mon oreille. J’ai cru que puiſque vous ne reveniez point, vous aviez été dévoré, & que je ne tarderois pas à l’être.

Je vis encore, m’écriai-je ; je vous retrouve ; nous en avons été tous deux quittes pour la peur : j’ai retrouve ma pierre ; nous allons avoir du feu ; nous pourrons nous repoſer & prendre quelque nourriture.

En diſant ces mots, je ramaſſois quelques morceaux de bois ſec ; et tirois du feu de ma pierre ; un lambeau de ma chemiſe qui