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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/78

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IV

Notre descente au fond du Pacifique. — Une nouvelle race

Nos préparatifs de descente ne furent ni longs, ni compliqués, parce que nous avions longuement médité sur notre tentative et longuement préparé son exécution.

Nous ne nous dissimulions pas que nous avions de grandes chances d’y laisser notre vie. La rupture du câble ou le manque d’air pendant cinq minutes et nous étions bel et bien des hommes morts. Mais que voulez-vous, sans être plus braves que d’autres, la curiosité l’emportait chez nous.

Donc nous avions préparé deux câbles solides, en acier fin, enduits d’une forte couche de quassia-amara pour ôter aux baleines l’envie de nous couper toutes communications, en se jouant ; puis nous avions également pour chacun de nous, au lieu de gros boulets aux pieds un tube énorme, très lourd, très résistant, en acier fin également, cerclé par dessus le marché, pour retenir et égaliser la pression des molécules de l’air obéissant à la force centrifuge, sur les parois, et renfermant simplement de l’air