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Page:Victor Baudot - Au Pays des Peaux-Rouges.djvu/237

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célèbrent leurs fêtes religieuses. — Un mot maintenant de leurs rapports avec le Gouvernement Américain.


IX.

Le Gouvernement et la Réserve des Cœurs d’Alêne.


Les Cœurs d’Alêne ont obtenu il y a quelque temps du gouvernement des États-Unis, ce qu’on appelle une Réserve indienne ; ils l’ont bien exploitée et en tirent grand profit. Les Blancs, ayant envahi le territoire des tribus aborigènes, les refoulèrent vers le Nord et s’emparèrent de ces immenses régions qui forment maintenant la partie occidentale des États-Unis. L’invasion ayant continué à s’étendre, la plus grande partie des Peaux-Rouges disparut. Il ne resta donc qu’un très petit nombre d’Indiens, que le gouvernement américain se décida enfin à traiter avec plus d’équité. En 1855, il signa avec les chefs des différentes tribus un accord, par lequel les Indiens cédaient à l’État la plus grande partie de leur territoire ; de son côté le gouvernement s’engageait à leur payer annuellement une certaine somme pendant vingt ou trente ans, et à respecter la partie du territoire qui leur était laissée et dont on fixa exactement les limites, en interdisant aux Blancs de s’y établir.

De là vient le nom de Réserve indienne donné à ces territoires. Les agents du gouvernement volèrent presque tout l’argent qui était dû aux Indiens, et souvent les Blancs obligèrent les chefs indiens à signer un nouveau traité par lequel ils cédaient à l’État la moitié ou les deux tiers de la Réserve. C’était une source perpétuelle de querelles, de procès et de guerres entre les Blancs et les Indiens.