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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/103

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LÉGENDES BRUXELLOISES

les uns sur les autres pour voir. C'était stupéfiant.

Et huit autres prêtres vinrent aider les huit premiers.

La châsse ne bougea pas…

Et plus il y en avait, moins elle bougeait, mais plus la stupéfaction et le tumulte augmentaient.

De temps en temps, tonnait la voix du prieur :

— N'y touchez point ! Dieu ne veut pas ! Vous voyez bien que Dieu ne veut pas !

Mais les autres y mettaient de l'acharnement. Un grand nombre de prêtres s'étaient approchés ; cela faisait des grappes voulant aider à ce travail singulier. Ils se bousculaient ; les uns tentant de soulevant ceux qui tentaient de soulever la châsse !…

Il fallut y renoncer. Le prieur avait raison. Dieu ne voulait pas. Et la châsse resta là…

J'ignore si elle y est encore.

*
* *

« Il est probable, dit un auteur, que les Bruxellois cherchèrent à conserver ces reliques dont la présence étaient une source de richesses pour leur ville. Ce qui confirme cette supposition, c'est que, l'année suivante, ils firent amende honorable