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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/107

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LÉGENDES BRUXELLOISES

au XIVe siècle une partie des archives. Il contint aussi le coffre aux privilèges dont les clefs étaient gardées par quelques membres du magistrat choisi parmi les nations. L'étage supérieur contenait les cloches dont les principales étaient : la cloche d'alarme (storm-clocke) annonçant la guerre, l'émeute, l'entrée du souverain, la sortie de l'Ommegang, la veillée des Dames, etc. ; la cloche du travail (werck-clocke) ; la cloche des voleurs (dief-clocke) ; la cloche du jour (dach-clocke) ; la dernière cloche (achterste-clocke) ou cloche de retraite, etc. La cloche d'alarme s'appelait Roland ; elle portait une inscription, rappelant celle du Roelant de Gand, ainsi conçue : In t' jaer ons heer 1290 ben ick geheeten Roelandt, alzoo men my luyt, storm in t' landt[1].

On prétend que le beffroi eut une horloge ou cloche sonnant l'heure (uur-clocke) dès 1362, alors


    dragon. La pose de saint Michel, ses vêtements, etc., ont souvent varié. Les armoiries de Bruxelles, fixées en 1646, ont aussi varié, surtout sous Napoléon qui y introduisit les abeilles d'or et sous Guillaume Ier. Depuis 1844, Bruxelles a repris ses anciennes armes qui portent : de gueules (rouge) au saint Michel d'or (jaune), terrassant un diable de sable (noir). On ignore l'origine du sceau communal. Certains chroniqueurs lui assignent une origine fabuleuse.

  1. « In het jaer ons heeren 1290 is gegoten de klocke die men noemt de storm… » Le même auteur donne l'inscription suivante : In t' jaer ons heeren 1290 ben ick geheeten Roelant ; als men my luyt, stormet landt (Brusselsche Antiquiteyten, Incomsten en Huldige, etc.) Mss. B. de B.