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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/126

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L'OMMEGANG

bleu que l'électeur leur avait donné[1] ; les membres des quatre autres serments étaient vêtus respectivement à la romaine, à l'espagnole, à la turque, à la paysanne.

À partir de cette date, les sorties de l'Ommegang furent de nouveau interrompues jusqu'en 1770. Les événements de la fin du siècle dernier le firent disparaître.

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Telle était cette procession célèbre qui fit l'admiration de tant de siècles. Le souvenir seul en subsiste encore.

La légende de Béatrix Soetkens a laissé plus de traces que L'Ommegang lui-même. Des tapisseries, des tableaux, des sculptures nous ont conservé cette tradition. Dans l'église du Sablon, vous pourrez voir, au-dessus du portail de l'est, donnant sur le Petit-Sablon, la barque de Béatrix Soetkens. La Vierge, portant Jésus enfant est adossée au mât. Béatrix est assise à l'avant, les mains jointes en signe d'adoration ; un pilote est au gouvernail.

Et maintenant encore, c'est le dimanche après l'Ascension (ou avant la Pentecôte), jour de l'arrivée de Béatrice à Bruxelles, que sort la procession du

  1. Voir page 20.
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Légendes bruxelloises