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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/167

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LÉGENDES BRUXELLOISES

collégiale, désignée jusqu’au XVIIe siècle par ces simples mots : derrière Sainte-Gudule, et s’arrêtèrent au bord de l’étang qui subsista à l’angle de l’église jusqu’en 1485, époque à laquelle il fut comblé.

C’étaient deux hommes : l’un haut de stature, de formes athlétiques ; l’autre plus petit, dont la cape qui l’enveloppait ne parvenait pas à dissimuler la maigreur.

Il ne tardera guère, dit celui-ci. Il doit descendre la Treurenberg, contourner l’église et se diriger vers sa demeure par la rue d’Assaut et la Longue rue des Chevaliers[1]. C’est ici que tu l’attendras.

— Est-il certain qu’il vienne ? dit l’autre.

— Il ne peut manquer. Mes renseignements sont exacts. Au reste, sois prudent.

— Que ne restez-vous ici ?

— Non, fit vivement le petit homme.

Et il grommela :

L’autre n’aurait qu’à me reconnaître et si le coup manque… Non, non…, ajouta-t-il à haute voix.

— C’est que… Walter le Sauvage est fort et…

— Fais comme je t’ai dit et, par l’archange ! je saurai te récompenser… Or donc, à demain.

Et faisant un signe de la main, le petit homme

  1. Rue de l’Écuyer actuelle.