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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/207

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LÉGENDES BRUXELLOISES

mois, sa servante fut fustigée, condamnée à baiser la potence, puis bannie.

Pour les Espagnols, Spelleken fut une victime. Ils assistèrent en grand nombre, un cierge allumé à la main, à son enterrement qui eut lieu dans l’église des Dominicains.

Celle-ci se trouvait rue de l’Écuyer, en face de la rue des Dominicains actuelle, et couvrait de ses bâtiments une grande partie de la place de la Monnaie.

Ces religieux se vantaient plus tard de posséder les restes de Spelleken. Il n’y avait pourtant pas là de quoi s’enorgueillir…

Jean Grouwels, dit Spelleken, habitait près de la porte de Louvain, dans une rue primitivement appelée rue du Chêne, puis le lieu aux Créquillons ou Krieckelryestraet, et qui depuis reçut le nom de Spellekenstraet. Elle allait de la rue de Pachéco à la rue de Notre-Dame-aux-Neiges. On l’appela plus tard, par suite d’une traduction ridicule, rue des Epingles, comme la Piermansstraet est devenue la rue des Vers. Lorsque la rue Royale fut continuée jusqu’à la porte de Schaerbeek, la Spellekenstraet fut pour ainsi dire coupée en deux. Le tronçon qui va de la rue Royale à l’ancien Hospice de Saint-Job de Pacheco, sur l’emplacement duquel est bâti l’hôpital Saint-Jean, porte aujourd’hui le nom de