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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/218

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La Rue du Saint-Esprit


OÙ IL EST QUESTION D’UN COMÉDIEN, D’UN REVENANT ET D’UNE CULOTTE QUI DANSE

Jadis, dit-on, les âmes des défunts revenaient sur terre. Au jour anniversaire de leur mort, la nuit de grandes fêtes, à d’autres moments même, les corps de ceux qui n’étaient plus sortaient de la tombe et, revêtus de longs suaires, ils allaient rendre visite à leur meurtrier, à leurs parents ou à leurs amis.

Parfois, le promeneur attardé, passant près d’un cimetière par une nuit sans lune, croyait entendre des voix mystérieuses qui venaient de dessous terre. Ou bien encore, de petites flammes dansantes