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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/259

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ÉPILOGUE

comme sylphes légers par les belles nuits sereines, faisant lever de leurs tombes un peuple ailé de fantômes blancs ;

Vous qui faites revivre les époques lointaines, les joies et les douleurs, les amours et les haines, les gloires et les désastres, les jours de deuils et d'espoirs ;

Vous par qui renaissent les dévouements et les trahisons de nos pères ;

O vivez à jamais dans la mémoire du peuple ;

Que les vieux Vous redisent aux jeunes et les grands aux petits ; que dans les siècles qui vont venir, Votre souvenir reste gravé dans l’esprit de la nation, aimé et respecté, comme doivent l’être les restes des civilisations éteintes ;

Et que ceux qui viendront après nous y puisent les grandes leçons que l’Histoire et la Légende réservent à ceux qui savent les comprendre.